dragonfly
Nombre de messages : 173 Age : 35 Localisation : lot Date d'inscription : 26/02/2008
| Sujet: hof de gampel (petite impératrice) Mar 26 Fév - 20:32 | |
| GaMpeL [E.D.L.M] Vs Marco AO [Fusion]Quand le Loup Reviendra ... Une histoire de vengeance.
Par : Atsilouth ¸.·'´¯) ¸,ø¤°``°¤ø,¸(¯`'·.¸ ¸ .·'´¯),ø¤°``°¤ø,¸¸,ø¤°`°¤ø,¸(¯`'·.¸ (¯`'·.¸ ¸,ø¤°``°¤ø,¸¸,ø¤°``°¤ø,¸,ø¤°``°¤ø,¸¸¸ .·'¯) ..::-Qui Habes Aure Audiendi Audiat-::..
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L’animal fuyait dans la neige. Son haleine sifflante laissait des petits nuages dans l’air glacé, et produisait du givre sur son museau. Une plaie à vif sur son coté suintait d’un sang épais. Heureusement l’hémorragie s’était calmée, et le sang, se figeant en une pâte grumeleuse dans le pelage de l’animal, ne tachait plus la neige, évitant ainsi de trahir son passage.
L’échine basse, les oreilles plaquées en arrière, il fuyait éperdument. Toujours plus loin. Loin de ses agresseurs. Des humains ! Sur son territoire de chasse il avait croisé des humains. Pas des Loups sous leur forme bipède, non, il n’y en avait plus guère dans cette région, mais de vrais humains. Ces sales humains puants. Des tueurs de loups. Trébuchant et haletant dans sa fuite, il se remémorait leur intrusion.
Ils avaient surgi de derrière une colline, placés sous le vent, ce qui expliquait qu’il ne les ait pas sentis. Un petit groupe de chasseurs, équipés de pied en cap, avec des armes rutilantes, l’air mauvais, les yeux brillants. Alors qu’il cherchait à attraper un lapin, le Loup avait entendu le crac retentissant suivi d’une douleur terrible au flanc. Laissant échapper une plainte pitoyable, il avait dégringolé de plusieurs mètres le long de la pente neigeuse, tandis que des vivats et des exclamations grasses fusaient du coté de ses agresseurs. Il en avait eu le souffle coupé et le bas de son corps avait refusé de lui obéir un moment. Acculé contre un arbre mort, il avait cru sa dernière heure arrivée, alors qu’il entendait les humains approcher et qu’il ne pouvait plus fuir. Poussant sur ses membres antérieurs flageolants, il avait essayé de se relever, en vain. Les chasseurs l’avaient rejoint en faisant des commentaires sur sa taille inhabituelle dans leur sale langue gutturale. Ils voyaient déjà sa dépouille exhibée comme un trophée dans leur monde.
- Ils t’ont attrapé alors ? Comment tu as fait pour t’échapper ? - Laisse moi continuer tu veux ?
Le Loup avait fait face comme il pouvait à ses agresseurs, tremblant et montrant les crocs. Les chasseurs, surs de leur supériorité, se moquaient, riaient, se félicitaient de leur puissance. Mais le Loup avait senti la vitalité revenir dans ses membres, et avait attendu que l’humain le plus proche de lui aie ce petit moment d’inattention, que le canon fumant de son arme aie juste ce petit écart, … … pour bondir soudainement, au prix d’une douleur aiguë, et planter ses crocs furieux dans le bras tenant l’arme.
Un goût infect et acre - transpiration, crasse - puis le goût d’un sang souillé par les radiations. Sans doute des hommes du Grand Vide… Sous la violence de l’attaque le chasseur était tombé et son arme avait de nouveau craché un de ces rais d’énergie orange qui frappa un autre chasseur en pleine tête. Une partie du crâne de l’homme touché avait été vaporisée sur le champ, semant la panique chez les autres chasseurs. Ils s’étaient alors éparpillés comme des moineaux, roulant dans la neige, tirant derrière eux sans regarder, hurlants … L’air était saturé de rayons partant dans tous les sens, avec cette odeur d’ozone caractéristique des tirs d’énergie. Et aussi l’odeur de chairs brûlées. Car beaucoup de tirs atteignaient d’autres humains. Quand finalement ils recouvrèrent leurs esprits, le loup avait disparu. Ils s’étaient rassemblés, avaient éloigné le corps du chasseur mort et soignés leurs blessés. Après de courts palabres, ils avaient posé une balise prés du cadavre et avaient repris leur chasse, ivres de vengeance, refusant de lâcher leur proie.
En haut de la colline suivante, hors de portée des chasseurs, le Loup les avait longuement observé, en s’arrêtant de temps a autre pour lécher la plaie qui le faisait souffrir. Il les avait observés tour a tour, et avait gravé le visage du meneur dans son esprit. Il ne l’oublierait pas.
- Et ensuite ? - Ensuite ? Ensuite j’ai couru jusqu’ici évidement. En faisant de larges détours.
Le Loup avait rejoint la Horde. Cachés dans une vaste caverne protégée des éléments par une avancée de rochers, des Loups de tous âges et de toutes tailles vivaient la. Les Loups Maudis. Des Loups chassés de leur peuple, bannis a vie, qui s’étaient regroupés entre compagnons d’infortune. Venus de tous horizons, déchus de leurs pouvoirs et de leurs biens. Des Loups diminués.
Il s’était écroulé à l’entrée de la caverne, épuisé. Au bout d’un moment il avait senti quelques autres Loups s’approcher, flairer sa blessure, lui donner des coups de museau… Et une main fraîche s’était posée sur sa tête. Une main humaine. Il avait ouvert les yeux faiblement, peinant à distinguer les formes. Une petite voix humaine lui avait dit de ne pas s’inquiéter. Puis ce fut le noir.
Plus tard il revint à lui, il était couché sur un tas d’herbes sèches parfumées, et un bandage grossier lui entourait le torse. Il était seul. Seul à part une petite fille aux cheveux argentés assise le dos contre la paroi rocheuse de la caverne.
- Ça c’est moi ! - Si tu m’interromps tout le temps on ne va pas s’en sortir hein ? - Pardon, pardon, la suite !
Les bras autour des genoux elle le regardait avec ses étranges yeux dorés. - Pourquoi garde tu encore ta forme humaine, petite idiote ? croassa le loup avec un bruit de gorge. Parler lui était douloureux. La mâchoire des loups n’est pas faite pour le langage articulé.
La fillette ne répondit pas. - Cette apparence nous a été interdite. Pour qui te prend tu pour ainsi te pavaner ?
Comment osait elle en effet ? Les Loups bannis de la société se voyaient retirer le droit de prendre forme humaine et de jouir des bienfaits de la civilisation. On pouvait se faire bannir pour peu de choses. Lui-même ne se souvenait plus pourquoi il avait été ainsi déchu… Mais elle… Cette petite effrontée, nouvellement arrivée dans la troupe, ne manifestait aucun respect pour la Loi et les traditions. Pire, elle semblait les mépriser ouvertement, donnant un mauvais exemple, poussant certains Loups vers la révolte contre leur condition, affichant un orgueil de petite marquise difficilement supportable.
Elle s’avança pour caresser la tête du Loup blessé. Celui-ci montra les crocs et hérissa le poil, en donnant des coups de dents dans le vide.
- Si tu continues à t’agiter, ta plaie va se rouvrir. J’ai fait ce que j’ai pu mais je ne suis pas guérisseuse.
Sa voix, avait la vertu rare d’apaiser instantanément quiconque l’écoutait. Le vieux Loup la soupçonnait d’user d’un Art de Confusion, comme en pratiquaient les courtisanes dans certaines hautes familles royales. Le fait qu’elle connaisse ce genre de secret était étonnant pour une louve de cet age. Malgré sa méfiance et son dégoût, le vieux Loup ne pu résister a la mélodie hypnotique et se laissa faire. La fillette aux yeux dorés eu un sourire de triomphe et continua a caresser la tête massive de l’animal.
- La c’est mieux non ?
Sans avoir rien pu faire le Loup avait repris apparence humaine. L’apparence d’un homme de haute taille au visage émacié, aux oreilles pointues et à la crinière en bataille.
- Espece de … commença il. - Tu veux te venger de celui qui t’a fait ça ?
Le loup fut si surpris de la question qu’il resta sans voix un moment. S'il voulait se venger ? Quelle question. La fillette se leva et épousseta ses vêtements sales et déchirés. Elle lui jeta un dernier regard de ses étranges yeux dorés et se détourna de lui.
- Souviens toi de ce qui se trouve au-delà des géants de pierre avant le Pays des Loups, et fait ton choix…, fit elle d'un air innocent.
Elle s’éloignit, petite louve au poil argent et aux grandes oreilles dressées, agitant la queue vigoureusement, allant disputer avec avidité un d’un oiseau mort que de jeunes loups venaient de ramener dans la caverne.
Le vieux loup resta seul. Il s’assit sur une souche d’arbre a l’entrée de la caverne. Les autres loups ne firent pas attention à lui malgré qu’il aie repris une apparence humaine.
Il réfléchit longtemps au milieu des siens, tous ces bannis comme lui, venus de par delà les géants de pierre. Les géants de pierre… ... Au delà des géants de pierre.... Souviens toi de ce qui se trouve au-delà des géants de pierre, et fait ton choix. Mais bien sur ! Les ruines de la Cité Interdite ! La solution était la ! Il se leva, sachant enfin ce qu’il lui restait a faire.
Dans le groupe des jeunes Loups, la petite louve argentée avait réussi à voler l’oiseau mort et, une patte sur le museau d’un loup qui grognait de colère, assise sur la tête d’un autre, battant de sa queue touffue pour éloigner les autres, mâchait voracement sa proie. Mais ses yeux dorés étaient fixés sur l’homme debout à l’entrée de la caverne.
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- Tu as vite trouvé ton chemin - L’odeur de mort est encore forte, même à cette distance, même après toutes ces années. Fous d’humains qui se détruirent aux même avant de fuir dans le Grand Vide, laissant la place aux Loups.
Le Loup, suivi de quelques compagnons acquis a sa cause, avait rejoint la Cité Interdite, un pays maudit et désolé, ruines de l’ancienne puissance des humains. Des bâtiments carbonisés, en miettes, des tours squelettiques dressées vers le ciel noir, l’odeur de mort froide, cette odeur d’enfer glacé, résultantes des destructions humaines, ces guerres, ces… bombes.
Quand les loups, survivants de l’ancien monde, avaient repris la place laissée vacante par les humains, ils avaient appris à se servir des machines et des outils humains. Il s’étaient installés dans les villes épargnées par la grande catastrophe, réparant comme ils pouvaient ce dont ils avaient besoin. Mais la Cité Interdite, la grande mégapole des plaines de l’ouest, était trop souillée, et nuls ne devaient s’y aventurer. La Loi interdisait d’utiliser les armes maudites qui avaient causé la chute de l’humanité mais les loups sont malins, et nombre d’entre eux sauraient le cas échéant faire fonctionner les rayons de mort et les engins tueurs. C’était le cas du Vieux loup et de ses compagnons. Emmitouflés dans leurs capes de voyage rapiécées, ils cheminerent longuement dans la Cité jusqu’à atteindre l’Envol des Dieux. Une des multiples bases d’où les Humains avaient fui dans le Grand Vide vers d’autres mondes à pervertir. La ils trouverent les machines volantes qui leur permettraient de punir ces humains meurtriers, ces sales humains revenus sur leur monde d’origine pour tuer et détruire encore. Il n’eurent pas de peine à relancer les antiques machines atomiques, ni à programmer les engins volants.
A l’orée de la forêt, sur un tertre surplombant la Cité Interdite, juste quelques kilomètres après les géants de pierre, se tenait une petite louve au pelage argenté. Elle observa les silos gigantesques s’ouvrir alors que les plaintes déchirantes des sirènes d’alarme se mêlaient aux grincements monstrueux des portes gelées.
Dans le vrombissement écrasant de leurs répulseurs poussés au maximum, de grandes nefs s’élevèrent du sol, sortant de leurs hangars souterrains. Des engins d’une taille délirante, faits pour contenir des centaines de guerriers, bardés de canons et de tours de combat, machines de guerres antiques mais toujours mortellement efficaces. Quand toute la flotte fut sortie du sol, l’engin de commandement - sans doute celui piloté par le Vieux Loup - s’éloigna vers le Grand Vide, suivit de près par les autres.
Dans l’espace, les Loups détectèrent le vaisseau des chasseurs.
Les humains repartaient justement, lassés de ne plus rien trouver à tuer. Leur vaisseau produisit un grand éclair blanc rectiligne vers l’immensité de l’espace, creusant une brèche dans le tissu de l’univers, puis fut happé par l’espace, le long du rai d’énergie, comme aspiré.
La flotte des loups s'aligna, et s’apprêta à poursuivre les chasseurs vers leur destination. A nouveau le grand éclair blanc fusa vers l'espace et, dans un ensemble parfait, les vaisseaux furent aspirés vers le néant.
Vers le monde d'où venaient ces humains sacrilèges. Vers leur juste punition. | |
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